La femme avait contacté un plombier via une agence parce que son évier fuyait. C’était une tâche simple, banale, que beaucoup de gens rencontrent à un moment ou à un autre. Un homme d’âge moyen, soigné, sûr de lui, était arrivé rapidement dans sa maison, avait repéré la problème, réparé la fuite en quelques minutes, puis s’était immédiatement éclipsé, après avoir reçu son paiement. Tout semblait parfaitement normal, une intervention classique, et la maîtresse de maison n’avait pas la moindre idée qu’elle venait de croiser une ombre derrière cette façade de routine.
Mais, quelques jours plus tard, alors qu’elle nettoyait la salle de bain, elle a consistamment remarqué quelque chose d’étrange. Un minuscule trou dans le mur, invisible à l’œil nu dans un premier temps. Elle a d’abord cru qu’il s’agissait simplement d’une fissure ou d’un éclat, quelque chose d’inoffensif laissé par le passage du temps ou une mauvaise manipulation lors de travaux antérieurs. Mais en y regardant de plus près, elle a compris que la chose était bien plus suspecte. Le trou était parfaitement rond, comme si quelqu’un l’avait fait avec un outil précis, une sorte de mini-perçage. Et surtout, il n’était pas là avant. Il ne figurait pas dans les réparations classiques ou les petits accidents du mur qu’on peut parfois observer dans une maison ancienne. Non. Ce trou n’était pas naturel, ni dû à l’usure.
Une boule d’angoisse s’est rapidement formée dans son ventre. Toute son attention s’est concentrée sur cette petite ouverture. Qui avait bien pu laisser cela là ? La réponse qui lui venait en tête, après avoir réfléchi de longues nuits, était celle du seul étranger à être récemment venu dans sa salle de bain : le plombier. Impossible de l’écarter, même si cette idée lui semblait absurde. La peur s’est mêlée à la confusion, puis à une forme de panique. À quoi pouvait servir ce trou ? Était-ce pour espionner ? La fear montait à chaque instant, nourrie par cette contraction constante de l’esprit : et si quelqu’un la surveillait ? Et si ses images privées, ses moments intimes, étaient déjà capturés, sans qu’elle le sache ?
Les nuits suivantes ont été une lutte contre une insomnie constante. Elle vérifiait sans cesse la salle de bain, la redécouvrant dans la pénombre de sa maison, à la recherche d’un signe, d’un autre indice. Elle passait des heures à l’observer, la main tremblante, se persuadant que quelqu’un la regardait, qu’un œil invisible la fixait de derrière ce minuscule trou. Elle a même eu l’idée de recouvrir la brèche avec une serviette pour ne plus la voir, histoire de calmer un peu son angoisse. Mais en réalité, le pire n’était jamais vraiment parti. La peur, cette fois, s’était ancrée pour de bon, s’installant dans chaque recoin de son esprit.
Finalement, elle a décidé de faire appel à la police. Elle n’avait plus le choix. Son témoignage a d’abord été accueilli avec un peu de scepticisme, comme si personne ne voulait croire à une menace aussi dark. Les policiers ont pris sa plainte au sérieux quand ils sont venus examiner le mur, équipés de lampes torches et d’outils précis. Et là, leur verdict a été sans appel : ce n’était pas une simple fissure ou un petit dommage accidentel. Le trou avait été fait intentionnellement. La révélation qui a suivi, elle ne pouvait même pas la prévoir.
Les experts ont minutieusement examiné le mur. Leur regard expert a rapidement repéré quelque chose d’effrayant : à l’intérieur du trou, il y avait une minuscule caméra, à peine plus grande qu’une pièce de monnaie. Une caméra qui n’était pas là par hasard. Non, cette lentille microscopique envoyait un signal via Wi-Fi vers un récepteur placé quelque part à distance. Personne ne savait combien de temps cette caméra était là, ni dans quelles conditions sa surveillance avait été effectuée.
L’enquête policière a révélé une vérité glaçante : tout cela n’était pas un hasard. Un groupe organisé, utilisant des fausses agences et des faux techniciens, installait des petites caméras dans les maisons de femmes seules. Après leur installation, leurs victimes recevaient des lettres ou des appels menaçants, leur intimant de payer ou d’encaisser la publication de leurs images privées sur internet. La peur devenait leur arme, et le chantage leur moyen.
Quand la police est venue lui montrer les images interceptées, la femme a failli s’évanouir. Tout ce temps, quelqu’un l’avait espion