Mike Farrell, largement reconnu pour son rôle emblématique du docteur B.J. Hunnicutt dans la série culte MASH*, continue de faire preuve d’une étonnante vitalité à l’âge de 85 ans. Récemment aperçu dans les rues de Los Angeles, vêtu d’une tenue décontractée, il effectuait simplement des tâches quotidiennes comme le jardinage ou sortir les poubelles. Ce tableau humble contrastait avec l’image du médecin militaire qu’il incarnait à l’écran. Arborant une casquette où l’on pouvait lire “Make America Normal Again”, Farrell a montré qu’il n’avait rien perdu de son sens de l’humour discret, tout en faisant passer un message teinté de lucidité sur l’époque actuelle.
Pour des millions de téléspectateurs à travers le monde, Mike Farrell restera à jamais le compagnon fidèle et humain du capitaine Hawkeye Pierce dans MASH*, série-phare des années 1970 et début 1980. Il a rejoint la série lors de sa quatrième saison, remplaçant Wayne Rogers dans le rôle du second médecin de l’hôpital militaire mobile. En un temps record, il est parvenu à s’imposer auprès du public grâce à son mélange subtil de tendresse, d’humour et de profondeur émotionnelle. Son personnage, bien que confronté quotidiennement à l’absurdité et l’horreur de la guerre de Corée, ne cessait de faire preuve d’humanité, d’intelligence et de compassion — autant de qualités que l’on retrouve chez Farrell lui-même.
MASH* n’était pas qu’une simple comédie : c’était une œuvre à part, mêlant brillamment satire, drame et questionnements existentiels. L’épisode final, diffusé en 1983, est encore aujourd’hui l’un des plus regardés de l’histoire de la télévision américaine. Farrell, entouré de talents comme Alan Alda, Loretta Swit ou encore David Ogden Stiers, a contribué à forger cette légende télévisuelle. Leur complicité à l’écran était palpable, et leur alchimie a sans doute joué un rôle majeur dans le succès durable de la série.
Mais la carrière de Mike Farrell ne s’est pas arrêtée à MASH*. Loin de se contenter d’un seul rôle marquant, il a poursuivi son chemin avec élégance et discrétion dans l’univers du petit écran. Il a fait des apparitions dans des séries telles que Murder, She Wrote (Arabesque en français) et Desperate Housewives, prouvant sa capacité à s’adapter à des registres variés. Il a même prêté sa voix à des personnages de dessins animés, notamment dans Justice League, et a produit des œuvres cinématographiques comme le film Patch Adams, porté par Robin Williams — un long-métrage touchant qui s’inscrit parfaitement dans les valeurs humanistes de Farrell.
Militant engagé, Mike Farrell ne s’est jamais contenté de briller sous les projecteurs. Vice-président du Syndicat des Acteurs, il a toujours défendu avec force les droits de ses pairs et s’est impliqué activement dans de nombreuses causes sociales. Il s’est exprimé publiquement sur des sujets allant de la peine de mort au bien-être animal, mettant sa notoriété au service de combats qu’il estime justes. Rarement un acteur aura autant incarné, dans sa vie personnelle, les idéaux de son personnage.
Sa vie privée, elle aussi, reflète une forme de stabilité et de sincérité. Marié une première fois à Judy Hayden, avec qui il a eu deux enfants, il partage depuis de nombreuses années la vie de l’actrice Shelley Fabares, célèbre pour ses rôles dans The Donna Reed Show ou encore Coach. Leur relation, discrète mais solide, témoigne d’un équilibre que beaucoup admirent dans un milieu souvent marqué par l’instabilité.
Lors de récentes interviews, Farrell n’a pas caché sa profonde gratitude envers l’équipe de MASH*. Il évoque souvent cette période comme un moment magique de sa vie, tant sur le plan professionnel que personnel. Il rend hommage à l’intelligence des scénaristes, à la bienveillance des producteurs, et à l’amitié sincère qui liait les acteurs. Pour lui, MASH* n’était pas seulement une série : c’était une aventure humaine inoubliable.
À 85 ans, Mike Farrell continue donc de vivre pleinement, entre simplicité quotidienne, convictions fortes et souvenirs marquants. Il incarne à merveille cette élégance discrète des grands acteurs : ceux qui n’ont pas besoin d’en faire trop pour laisser une trace indélébile.
